... Alors que je prenais le métro avec une copine de la fac (il est bien rapide de dire que c'est une copine mais je m'entends bien avec elle)(disons qu'elle fait partie du cercle restreint de gens qui ont le droit de s'asseoir à côté de moi en classe), elle m'a demandé si j'étais à l'internat quand j'étais au lycée, et je lui ai répondu franchement: non.
          Je ne nie pas qu'ado, j'ai peut-être imaginé que l'internat c'était cool et j'en ai peut-être eu envie. Tu vois, rester avec des potes, c'est cool, tout ça. Mais ma maison était à dix minutes du bahut et je préférais ma chambre et mes toilettes à un cagibi et une constipation chronique, du coup, non, je n'étais pas à l'internat mais peut-être que ça m'a fait rêver.
          Tout ça pour dire que, neuf ans après (oh mon dieu, en disant ça, j'entends mes rides d'expression qui font la ola)(NEUF ANS, pute borgne!), avec du recul et des voisins pas très aidants, je tiens ma conclusion: JAMAIS, ô grand jamais, je n'aurais supporté d'être à l'internat.

          J'ai des voisins, là, je vous avais déjà fait le topo, plus ou moins, la voisine qui habite juste à côté qui a son chien, Nina, qui fait à peu près 200kg et 1m20 au garrot (le chien)(quoique la voisine pourrait effectivement correspondre aussi à la description)(je suis méchante, elle est juste gaulée comme une bouteille d'Orangina)(pour reprendre son propos de quand je l'entends parler au téléphone avec ses copines), et qui se fait taper (le chien)(quoique j'émets des réserves quant à la tendresse du "conjoint" (vu l'odeur de cannabis dans le couloir je me dis que le con- est en trop)(mais il a l'air futé comme une essoreuse à salade donc on va garder le con-)). Le chien aboie, la caravane passe ça raisonne dans le couloir, rentre chez moi, perturbe ma tranquillité, le rêve.
          J'avais le voisin du dessous, Gogolito, qui jouait au ballon dans son appartement, mettait la musique à fond et rigolait fort avec ses copains en regardant des vidéos Youtube. Il m'avait prise pour une conne aigrie cet été, en refusant tout simplement de m'ouvrir la porte quand j'avais sonné chez lui pour lui coller mon point dans la gueule demander de baisser le son, puis, un soir, la musique fort, fort, fort, j'avais fini par craquer mon slip et appeler la sécurité de la résidence. Il s'était avéré qu'en fait, il était tout simplement pas chez lui et était parti en laissant le bordel comme ça. Dommage, il était rentré à temps et le vigile n'avait pas eu le temps d'appeler les pompiers, qui auraient sans aucun doute défoncé la porte pour voir si personne n'avait fait un malaise à l'intérieur (surtout que j'avais bien précisé que c'était un petit con qui passait son temps à faire du bruit et à fumer des joints → potentiellement totalement défonc' chez lui). J'en jubilais d'avance. Raté, mais bon, le coup du vigile avec le gros berger allemand ça a eu l'air de le calmer, depuis, JE NE L'ENTENDS PLUS (alléluia).

          Et là, depuis... mi-août, j'ai une nouvelle voisine au-dessus. La précédente, je savais même pas qu'elle existait (j'exagère, elle avait un mec et un lit qui grince), mais là, putain, j'ai gagné le pompon des pachydermes. Le pompon. La timbale en or massif. L'Oscar du meilleur bruiteur. Un truc de ouf.
          Je vous jure, j'en suis à me demander si elle fait un élevage de poneys et si elle les fait courir dans l'appartement pour qu'ils se défoulent.
          Ou alors elle bricole à une heure du mat', comme ça, parce que ça l'éclate. Peut-être qu'elle a un pied de lit qui déconne et qu'elle le répare avant de se coucher. Peut-être qu'elle fait une thèse sur les ondes sismiques et qu'elle a besoin de données alors elle marche en tapant des pieds. Peut-être qu'elle veut juste me rendre dingue. Elle fait une étude sur "en combien de temps peut-on rendre son voisin parano et hystérique?", elle déménage dès que la personne est enfermée en psychiatrie, je sais pas.
          Parce qu'avec ses conneries, je dors mal, moi. La psychiatre m'a refilé de nouveaux trucs, pour le sommeil, elle dit que pour faire tous les cauchemars que je lui raconte, je suis stressée dans mon sommeil. TU M'ÉTONNES J'AI ELMER L'ÉLÉPHANT BARIOLÉ QUI HABITE AU-DESSUS!!!

          Je suis montée ce midi lui demander de retirer ses chaussures à talon, mais ça n'a pas été mieux. Peut-être même pire. Parce qu'au moins quand elle met les talons, on l'entend marcher mais elle tape moins des talons, justement. Et là, ça fait quatre heures qu'elle se déplace comme si elle portait des chaussures de scaphandre, et je suis au bord de la rupture d'anévrisme, je n'en peux plus de son bordel... mais ça le fait pas d'aller voir sa voisine deux fois dans la même journée pour le même problème.
          ... J'irai à une heure du matin, ce sera demain!

          Cet article me semble bien parano, c'est à se demander si, dans l'histoire, je serais pas un peu persécutée... ça existe, les gens qui pensent que tous les autres sont cons, alors que ce sont eux-mêmes qui le sont. (c'était philosophique!)


          Passez un bon week-end, bande de charançons allergomorphes!


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