que je fais du vélo, les gens me répondent "ah ouais, vous allez au travail à vélo, c'est super!".
... Non.  Je ne me "déplace" pas à vélo. Je FAIS du vélo. Je roule 300km par semaine. Et je ne parle pas du vélo en salle.
J'ai besoin de la déconnexion qui s'opère avec la ville et de la reconnexion avec soi et l'univers, le vrai. J'ai besoin de ressentir mon corps, j'ai besoin de ressentir ma planète. J'ai besoin d'en chier. J'ai besoin de me recentrer. J'ai besoin de me mettre à bloc ou au contraire d'admirer ce qui m'entoure. J'ai besoin d'être dans la meute, de foncer avec les autres, j'ai besoin d'être seule avec moi-même. J'ai besoin de tout donner, de finir vidée et remplie. J'ai besoin de faire la course, d'être plus forte que moi-même. J'ai besoin de l'adrénaline, de la peur de tomber, d'échouer, de ne pas survivre, de finir en miettes; j'ai besoin de la rage de vaincre et de la confiance en moi; j'ai besoin d'être brute.

Mes nouveaux objectifs professionnels ont pour but d'avoir plus de place pour les entrainements, pour le temps pour moi. Travailler plus pour gagner plus n'est clairement pas mon désir, à l'heure actuelle. La vie bascule trop vite: c'est maintenant que tout se joue et que je pourrais dire, quand je serais vieille: "ça, je l'ai fait". Je ne veux pas de la vie linéaire, tu nais, tu bosses, tu meurs. Je le laisse aux autres. Laissez-moi être atypique.